C’est à Uyuni, une petite ville d’un peu plus de 10 000 habitants et qui est située à plus de 3 670 mètres d’altitude que se trouve l’un des cimetières de trains les plus connus. Bon, il faut dire qu’on y trouve également le plus grand désert...
L’histoire de ce domaine prend racine au XIXe siècle, alors que les industriels du pays sont majoritairement anglais ou écossais. À cette époque, les canadiens-français, qui forment la majorité de la population, ne participent pas à l’essor de l’économie, si ce n’est qu’en servant de main-d’œuvre bon marché.
L’histoire des lieux débute en 1870 par la naissance d’un fils de commerçant écossais. Ayant fait fortune dans l’industrie du caoutchouc, il est également un homme à la santé précaire. À 38 ans, il doit quitter le pays pour se faire soigner aux États-Unis, car les soins requis par son état de santé ne sont pas dispensés au Canada en 1908. Durant sa retraite forcée, il se lie d’amitié avec un médecin souffrant du même mal. Une fois son congé obtenu, il reçoit donc de notre homme une coquette somme afin d’acheter un grand terrain afin d’y construire un établissement de santé au Québec. Le lendemain matin, il prend donc le train à la recherche de l’endroit idéal. Le lot idéal doit être très grand (200 acres), entouré de nature afin d’y créer les conditions parfaites pour y être soignées, mais surtout il doit obtenir des instances municipales l’autorisation de la construction. Cette dernière condition sera ardue à obtenir et il faudra, à notre investisseur écossais, payer une semaine aux États-Unis dans l’établissement où il fut soigné pour convaincre le conseil municipal du bienfait de sa démarche.
Une fois la construction de cette institution médicale complétée, voilà que notre Écossais décide qu’il est l’heure de construire un domaine à la hauteur de ses richesses. Une demeure splendide pour lui rappeler la mère patrie de ses ancêtres et pour bien établir son statut social. Cinq ans et 200 hommes seront requis pour les travaux. Bien que notre homme fût un bienfaiteur pour la ville et sa région, l’histoire retiendra surtout de lui sa santé fragile… et sa chute qui fut aussi rapide que brutale.
En 1920, voyant que la vente de son luxueux domaine ne suffirait pas à éponger ses dettes, il préfère répondre à ses détracteurs en organisant la plus grosse fête que la région ait connue, afin de sauver les apparences. Alors que les citoyens ignorent tout de ses déboires, ils s’y présentent en grand nombre, honorés d’y avoir été conviés.
Notre homme meurt sept ans plus tard, criblé de dettes. Son épouse n’a pour autre choix que de vendre le domaine de plus de 350 acres. C’est une congrégation religieuse qui se porte acquéreur des lieux afin de poursuivre la mission que s’était donnée notre vieil Écossais. Ils en demeureront propriétaires pendant plus de 80 ans avant de le vendre à un groupe d’investisseurs désireux de convertir les lieux en luxueux hôtel quatre étoiles.
Après des investissements majeurs de plusieurs millions de dollars, l’hôtel ouvre ses portes… pour les fermer seulement deux ans et demi plus tard. Depuis, l’endroit est abandonné, mais pas laissé à lui-même. Soucieux de trouver de nouveaux investisseurs afin de relancer l’établissement, un gardien a été embauché et a reçu pour mandat de garder l’endroit dans un état impeccable.
Cela explique donc pourquoi lors de notre visite il y avait non seulement de la literie sur les lits, des couverts sur les tables, mais également des serviettes propres dans les salles de bain. On jurerait l’endroit encore en activité et, si ce n’était de la poussière (recherchée et trouvée) dans les bureaux administratifs, on se croirait seulement un jour de congé. Dans les cuisines, les fourneaux sont recouverts d’un plastique, non sans avoir été préalablement complètement récurés. Propres au point de les croire neufs. Lavés à la machine à pression durant des jours, aux dires du gardien qui n’est pas peu fier du résultat de son travail. Et il y a de quoi. Les planchers sont impeccables et il n’y a aucune toile d’araignée à travers l’établissement de quatre étages.
En fait, le seul endroit abandonné digne de l’image que l’on en a, c’est l’ancienne maison des invités qui est laissée à elle-même depuis une dizaine d’années. Ici, les traces du temps sont marquantes et l’hiver glacial qui sévit à l’extérieur s’invite à l’intérieur.
C’est à Uyuni, une petite ville d’un peu plus de 10 000 habitants et qui est située à plus de 3 670 mètres d’altitude que se trouve l’un des cimetières de trains les plus connus. Bon, il faut dire qu’on y trouve également le plus grand désert...
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