La carrière Hennocque, une expérience sombre et humide
La carrière Hennocque, une expérience sombre et humide

La carrière Hennocque, une expérience sombre et humide

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La carrière Hennocque, une expérience sombre et humide

Extraction de calcaire... et de nazis

Île-de-France, France

Située en Île-de-France, la carrière Hennocque est un lieu qui fut marqué par l’Histoire avec un grand H. Alors que des crayères (carrière où est exploitée la craie) se développent dans la région dès la période gallo-romaine, la carrière Hennocque entre en activité au XIXe siècle et sera exploité trois générations par la famille Aubin-Hennocque, ceux-là mêmes qui donnèrent leur nom à la carrière. En son cœur, c’est un calcaire de grande qualité qu’on y extirpe.

S’étirant sur plus de 35 hectares, le site est grand, très grand. D’ailleurs, durant la Deuxième Guerre mondiale, l’armée allemande occupa la carrière et y mènera diverses activités sensibles qui devaient rester à l’abri des bombardements alliés. La proximité de lignes de chemin de fer en faisait un lieu privilégié qu’ils avaient identifié dès 1938, un an avant que la guerre ne débute.

Après plusieurs aménagements par les nazis, dont l’installation de l’électricité, l’aménagement d’un quartier général et la fortification des lieux, le site devait servir de forteresse afin d’y stocker des missiles V2, dit Vergeltungsawaffe 2 (ce signifie « Arme de représailles Nº 2). Le site ne sera finalement jamais opérationnel, mais il était d’une importance capitale pour les Allemands.

Ces V2 étaient les tout premiers missiles balistiques et prototypes des premiers lanceurs spatiaux. D’ailleurs, l’un des grands avantages des ces derniers, c’est qu’il s’agit d’une fusée facile à construire à la chaîne. De plus, elle pouvait être tirée à partir de site de lancement mobile et par conséquent, difficilement repérable.

Une fois la guerre finie, l’exploitation reprendra, bénéficiant au passage de l’électrification et des diverses améliorations allemandes. La fête sera de courte de durée, car, avec l’arrivée du béton (qui débuta au tournant du siècle), l’industrie de la pierre s’écroulera doucement et les carrières fermeront les unes après les autres.

En 2006, un incendie criminel se déclare dans la carrière, rendant le lieu à risque en raison du monoxyde de carbone dégagé par combustion. Rappelons que ce gaz est inodore, incolore et très toxique et entraine une perte de connaissance entraînant la mort.

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