Le blog d'Urbex Playground

 

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Parce que la beauté se trouve au-delà des contre-plaqués

Consacré au monde de l'exploration urbaine et rural, le blog (ou blogue, c'est selon) d'Urbex Playground vous propose un oeil différent sur ce monde underground (qui l'est de moins en moins). N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

La commercialisation de l’urbex

Je l’ai souvent dit : l’urbex n’est pas une philosophie issue d’un bloc monolithique. Chaque urbexeur la saupoudre à sa sauce et se l’approprie à sa façon. Certains préfèrent se balader sans prendre de photos alors que d’autres préfèrent y laisser leur trace. Je n’ai pas à les juger, bien que je n’aie pas à endosser leurs actions. L’urbex n’est pas un club où on obtient une carte de membre en suivant les lignes du parti.

Par contre, quand je tombe sur des sites qui cherchent à commercialiser l’urbex, ça me laisse un petit goût amer dans le fond de la gorge. Entendons-nous bien, je suis le premier à tirer profit de mes photos que je vends, des bandeaux publicitaires sur le site qui me rapportent quelques dollars et cette visibilité qui, ultimement, me permettent d’obtenir des contrats photographiques.

Mais quand je vois des gens essayer de commercialiser l’urbex comme s’il s’agissait d’un objet de consommation, ça m’irrite un peu plus. Que ça soit de vendre la localisation des spots, des t-shirts ou autres produits dérivés, je sens qu’on s’éloigne de plus en plus des racines du mouvement créé au début des années 1980.

Le dernier en liste est ce groupe français qui veut se définir comme une nouvelle compagnie d'Urbex à sensation et qui propose de dormir dans un spot abandonné si 500 likes sont atteints sur leur vidéo. Franchement ! Et après, qu’est-ce que ça sera ? « Partagez 1000 fois notre vidéo et venez avec nous »? « Atteignons 5000$ en dons et nous dévoilons tous nos spots »?

Définitivement, il commence à y avoir quelque chose de pourri au royaume de l’urbex…

Conférence sur l'urbex

Le 21 septembre prochain, vous êtes invités à venir assister à une conférence sur l'urbex à la Vitrine créative située à Beloeil. J'y expliquerai ce qu'est l'urbex, les implications judicières, mon travail et bien plus encore. Tous les détails sont disponibles sur la page de la vitrine. C'est un rendez-vous!

Les questions et commentaires sont les bienvenus.

Les Gaspésiens sont incroyables

Les Gaspésiens sont incroyables. Photographier des maisons abandonnées avec des autorisations est d'une facilité déconcertante. Tout le monde se connait et rejoindre les propriétaires par téléphone ou en personne se fait toujours en l'espace de quelques minutes.

C'est clair que la raison de ma présence en Gaspésie était une excellente entrée en matière (j'y étais pour du repérage en vue d'une émission de télé), mais au-delà de ça, la gentillesse de ces gens a de quoi détonner avec la méfiance (normale) des Montréalais.

Durant cette visite éclair de quelques jours, j'ai eu la chance de visiter plusieurs lieux incroyables que l'on ne retrouve pas ailleurs. Par exemple, j'ai photographié hier un vieux cinéma paroissial datant des années 20 où un bénévole y engouffre tout son temps et son énergie afin de le conserver face à une ville qui n'y trouve ni l'argent ni l'intérêt de le mettre en valeur. Un peu plus loin, une école fermée en 1996 devenu un entrepôt/bazar où le propriétaire achète tout (et quand je dis tout, c'est vraiment tout) afin de le revendre durant les week-ends. Lors de ma visite, un huissier est d'ailleurs venu le voir afin de palper son intérêt à racheter le contenu d'une maison saisie par la banque. Bref, le genre d'endroit à ce point rempli que s'entasse à l'arrière du bâtiment ce qui ne peut être rentré, faute de place. Ah oui, il a aussi une grange à la maison où se trouve son surplus...

Ce même propriétaire entretient également la maison d'une vieille dame retournée vivre en Angleterre, laissant derrière une propriété figée dans le temps. L'intérieur est d'une beauté sans nom. Entre cette petite pièce à la tapisserie en velours où se trouve un petit orgue avec une octave(ou deux) en moins et ce salon où un antiquaire vendrait sa mère pour en acheter le contenu, c'était un véritable bonheur d'y faire quelques photos.

Et ça, ce n'était que le premier jour.

Le lendemain, après quelques heures de route, je me suis retrouvé dans une petite ville de la Baie des Chaleurs à y photographier une vieille forge où le propriétaire, du haut de sa soixantaine avancée, m'a fait un véritable cours 101 du travail de forgeron de l'époque de son père. J'ai même eu droit à un second cours typiquement gaspésien: comment faire cuire son homard de la BONNE façon; à savoir une tasse de sel par galon d'eau.

Un peu plus loin, j'ai pu accéder à un ancien magasin général datant d'avant 1900. Encore une fois, le propriétaire, un vieil anglophone d'une gentillesse déconcertante, m'a fait revivre sa jeunesse à travers ce vieux frigo au kérosène, ses étagères montant au plafond où il fallait jouer d'astuce  pour y grimper au sommet en passant par le second étage où se trouvaient encore de vieux vêtements datant d'une autre époque.

Il m'a même amené à quelques kilomètres de là dans une vieille église protestante aujourd'hui fermée où se trouve encore tous les meubles et accessoires. Seuls les dégâts au toit et les mouches mortes témoignent de l'abandon de l'endroit.

Et me voilà ce matin, à 5h sur le perron de mon gîte à y respirer cet air salin une dernière fois avant de reprendre la route pour la maison. Quatre jours pour ce contrat, c'est définitivement trop court. Je vais devoir trouver les arguments pour me refaire ça! Fort heureusement pour moi, ils sont très contents du résultat.

Entre-temps, les bateaux de pêche rentrent au port. Je crois que je vais aller chercher  deux homards fraichement pêchés pour ma blonde et ma fille...

Gaspésie: un travail à saveur de hobby

Gaspésie

C'est le genre de contrat qui ne se refuse pas. Lorsqu'on vous propose d'être payé pour faire ce que vous aimez le plus, la moindre des choses, c'est de dire oui. C'est ce qui m'est arrivé. Un contrat de deux semaines à faire du repérage de lieux abandonnés pour un tournage télé.

Comme les lieux aux alentours de Montréal sont hyper sollicités, il fallait donc chercher plus loin afin de trouver ce qui est recherché. Cela explique donc pourquoi aujourd'hui, je me retrouve en Gaspésie à la recherche du St-Graal.

Le deal est simple et honnête. Je cherche pour eux, mais je photographie pour moi. Ils profitent de mes photos pour confirmer ou infirmer si tel ou tel lieu convient, mais pour le reste, je reste propriétaire de mes photos. Le meilleur des mondes.

Je suis donc parti hier pour Gaspé où j'avais réservé mon premier gîte. La route fut longue (10h), mais remplie de paysages merveilleux. Les maisons abandonnées ne manquent pas, bien que je me sois cogné à des portes barrées partout où je suis arrêté. Je suis même tombé sur une maison que je croyais abandonnée, mais qui ne l'était pas.

À certains endroits, je me suis retrouvé à faire du porte-à-porte pour m'informer auprès des voisins afin de connaître les proprios, tellement ces endroits semblaient prometteurs. Bon, les puristes diront que ce n'est plus de l'urbex (et ils ont raisons), mais le but demeure le même: faire des photos et éviter d'avoir à casser des carreaux pour entrer. Et comme la Gaspésie se trouve à 10 heures de route, je cherche davantage à rentabiliser mon déplacement qu'à urbexer à tout prix.

Via une auto-stoppeuse que j'ai embarqué et dont la destination était la même que moi, j'ai profité de ses connaissances de sa région afin d'obtenir quelques adresses que je pourrai exploiter cet après-midi.

Je dis cet après-midi, car pour ce qui est de ce matin, j'ai déjà un lieu fort prometteur à photographier.  Une ancienne salle de cinéma dans un petit village inaccessible en temps normal. Pour la petite histoire, il faut savoir qu'avant l'invention de la télévision aux débuts des années 1950, toutes les villes et les villages avaient leur salle de cinéma. Si vous avez déjà vu le film Cinéma Paradiso, vous savez de quoi je parle. Sinon, allez le voir! Ce film est génial.

Bref, si la grande majorité a été détruite ou fermée, il reste encore quelques petits bijoux à travers le pays. Et aujourd'hui, j'espère avoir trouvé l'un de ceux-là...

Je vous tiendrai au courant.

Les origines de l’urbex

Pour ce (premier) ticket, le choix du sujet s’impose de lui-même : Qu’est-ce l’urbex?

L’exploration urbaine, abrégé urbex (de l'anglais urban exploration), est une activité consistant à visiter des lieux construits par l'homme, abandonnés ou non, en général interdits d'accès ou tout du moins cachés ou difficiles d'accès.

Ça c’est que dit Wikipedia.

Personnellement, j’ai toujours trouvé qu’il y avait autant de définition de ce qu’est l’urbex qu’il y a d’explorateurs urbains. Chacun y saupoudre sa petite version avec les différents ingrédients qui l’intéresse.

Les puristes vous diront que l’urbex consiste à entrer dans un endroit abandonné que s’il y a une ouverture qui ne nécessite de rien casser, les réalistes vous répondront probablement que s’il y a une entrée, c’est que quelqu’un quelque part a forcé cette porte ou cette fenêtre qui vous a permis d’entrer sans vous salir la conscience. Mais bon, fermons les yeux sur ce détail et poursuivons.

Le nerf de la guerre en urbex, c’est avant toute chose le secret qui entoure la localisation des lieux. C’est généralement là que ça grafigne entre les anciens,  les nouveaux et les curieux. Il faut d’ailleurs savoir que plus un explorateur devient expérimenté, plus il taira la localisation de ses découvertes. Non pas qu’il devienne un vieil égoïste qui se prend un peu trop au sérieux, mais bien parce qu’avec l’expérience, il comprendra de plus en plus la fragilité de ces lieux face aux nombreux dangers qu’ils font face.

Intervalle de quelques mois
Quelques mois ont suffi pour transformer ce squat en espace vandalisé

En fait, il suffit de visiter un édifice abandonné à courtes intervalles pour découvrir le sort réservé à ceux qui connaissent une soudaine popularité. En l’espace de quelques semaines, ils sont vandalisés, tagués, vidés et détruits par des gens sans scrupule. Par conséquence, chaque indice laissé derrière constitue un morceau du puzzle qui finit par donner une image assez claire une fois assemblée. Éventuellement, cela risque de causer la perte du bâtiment (incendies criminels, démolition, accident, etc).

Par exemple, beaucoup de gens m’écrivent sur Urbex Playground (en public via les commentaires comme en privé via le formulaire) demandant l’adresse de tel ou tel endroit. Bien que je ne doute pas de leurs bonnes intentions, aucun d’entre-eux n’obtiendra l’information demandée. Autant pour les raisons ci-haut mentionnées que pour l’autre grand principe de l’urbex : « les friches que tu visiteras, trouver ou échanger tu devras ».

En d’autres mots, si je passe plusieurs soirées sur Internet ou au volant de ma voiture à arpenter les moindres recoins de la ville, je n’irai pas donner le fruit de mon travail au premier étranger venu.  Ce n’est qu’une question de gros bon sens…  Et en cherchant ainsi, on devient donc plus conscient de la fragilité de ces lieux.

Par contre, les explorateurs aiment bien les échanges…

Le nouveau départ

 

Ça faisait un bail que je jongle avec l’idée de (re)partir un blogue sur l’urbex. Les sujets et les anecdotes ne manquent pas, mais à long terme, la gestion d’un blogue finit toujours par prendre beaucoup de temps. Et entre vous et moi, je préfère cent fois plus faire de la photo que de gérer un blogue.

Malgré tout, le projet me revenait en tête car la plupart des explorateurs ont des bonnes histoires liées à leur passion. D’ailleurs, je ne sais pas pour vous, mais de mon côté, que ça soit durant les soupers entre amis ou lors des fêtes de familles, je finie toujours par raconter une ou deux histoires là-dessus.

Il y a aussi plusieurs sujets/questions qui reviennent constamment sur la table au point de nécessiter certains éclaircissements réguliers.

Bref, c’est sans prétention et sans aucune promesse quand à la durée de vie de ce blogue que je vous propose cette nouvelle section sur Urbex Playground.  Je souhaite autant l’adresser aux explorateurs qu’aux curieux de cette passion de plus en plus populaire. 

Je parle urbex à la radio de Radio-Canada

C'est fou la ville

Dans le cadre de l'émission C'est fou la ville animée par Jean-Philippe Pleau et Serge Bouchard diffusée le 10 août 2013, le reporter Benoit Poirier m’interviewe au sujet de ma passion de l'urbex.

Écoutez l'entrevue sur Radio-Canada.ca

Urbex Playground se paie une petite visite à l'ancienne base militaire de Saint-Hubert

Zone de guerre
© 2013 Jarold Dumouchel - Tous droits réservés

Avec son passé militaire, l'aéroport de Saint-Hubert n'est plus aujourd'hui qu'un petit aéroport de banlieue. Qu'a cela ne tienne, il y a toujours plusieurs bâtiments militaires désaffectés qui sont à l'abandon. Jetez un coup d'oeil aux photos prises par Urbex Playground.

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Urbex Playground visite la Maison Redpath

La maison Redpath
© 2013 Frédéric Ansermoz - Tous droits réservés

Ceci est l'étrange histoire d'une partie du patrimoine montréalais. À trois reprises, le propriétaire a essayé de détruire cette maison pout y construire une tour à condos et à trois reprises, l'organisme Héritage Montréal a obtenu une injonction pour lui interdire d'accomplir sa sombre besogne.

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Exploration à l'usine abandonnée de la Belding Corticelli

Usine abandonnée de la Belding Corticelli
© 2013 Jarold Dumouchel - Tous droits réservés

L'ami Fred et moi sommes allé faire un petit tour dans la région de Coaticook pour une seconde fois afin d'aller jeter un oeil à la vieille usine de la Belding Corticelli avant qu'elle ne soit convertie en hôtel dès ce printemps.

Lire la suite sur Urbex Playground

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